L’ÉNERGIE À L’UNIVERSITÉ LAVAL
Par Marise Vallières, conseillère en énergie
Service des immeubles
Bien avant mon arrivée à Université Laval, des efforts ont été consentis par plusieurs corps de métier pour améliorer la performance de nos équipements, de nos bâtiments et ainsi réduire la consommation énergétique. Depuis 2005, malgré la croissance du parc immobilier de 16 % de sa superficie, nous observons une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 29 %. Au sujet de l’intensité énergétique, il a été possible de réduire de 26 % depuis 2000. Considérant l’ensemble des activités de l’Université Laval, c’est énorme : ces activités diversifiées couvrent l’enseignement, la recherche et la vie communautaire qui nécessite l’usage d’infrastructures requérant beaucoup d’énergie (laboratoires, chambres froides, aréna, piscines, etc.).
Le Programme des Nations Unies reconnaît les boucles thermiques ainsi que les réseaux de distribution d’énergie, comme ceux qui sont utilisés à l’Université Laval, comme un vecteur important dans la transition énergétique.
Un tel réseau énergétique existe puisqu’il y a eu des décideurs de l’Université qui ont eu une vision dans les années 50. Le réseau de production de vapeur a été construit en 1965 et des équipes ont travaillé à son maintien et à son évolution technologique. Aujourd’hui, la centrale thermique de production de vapeur est une des plus performantes de la province de Québec. Au sujet des boucles thermiques, les équipes d’exploitation et de maintenance s’assurent d’optimiser leur fonctionnement dans les bâtiments et de réaliser d’autres mesures rentables.
Avant 2005, le réseau d’eau refroidie était originalement utilisé uniquement pour climatiser les bâtiments. Il fonctionne maintenant en système hydrothermique. Ce système permet d’effectuer le chauffage des bâtiments à l’aide de l’énergie résiduelle d’un autre. Depuis 2017, mon travail au quotidien concerne l’utilisation efficiente de l’énergie, la recherche d’alternatives et d’opportunités qui visent la transition énergétique. Je ne suis pas la seule, je suis entourée de collègues qui eux aussi croient à l’importance de la réduction de la consommation énergétique, des GES, aux constructions efficientes et aux actions qui font une différence au quotidien. Ces personnes dédiées assurent, au quotidien, le maintien des installations et veillent à leur performance. D’autres planifient et projettent des actions dans le temps afin que, par les projets, l’Université Laval diminue son empreinte.
En février 2018, l’Université s’est engagée à réduire sa consommation énergétique par le biais d’une Politique sur la gestion énergétique. Cette politique statue non seulement sur le respect des exigences gouvernementales, mais en vise le dépassement dans un contexte d’exemplarité. Cette politique est la suite logique de l’engagement de l’institution envers le développement durable (DD), suite et complémentarité de tous les efforts consentis. Le DD est une valeur ancrée dans la culture de l’Université. En septembre 2018, 8 % de la consommation de gaz naturel issu du fossile a été remplacé par du gaz naturel issu de la bio méthanisation.
Pour ma part, je ne crois pas qu’il existe UNE solution, mais je crois que la synergie des plusieurs actions réalistes font la différence.
Bonne semaine pour l’AVENIR!